Les conditions d’accès à un prêt immobilier sont particulièrement strictes. Les banques refusent expressément de donner leurs chances à des emprunteurs qu’elles estiment non solvables. C’est pourquoi elles vont exiger un certain nombre de justificatifs avant d’envisager d’accorder un emprunt à l’instar des bulletins de salaire. Mais comment faire si l’on ne possède pas de tels documents ? Réponses.
Emprunter sans fiche de paie : comment faire ?
La hantise des banques est le non-remboursement d’un prêt consenti à un emprunteur. Pour lui éviter une situation aussi dramatique, elle se doit d’analyser avec la plus grande minutie le profil de son client. Pour se faire, elle va alors demander des pièces justificatives parmi lesquelles figure la fiche de paie. En effet, le premier élément pris en compte par le banquier concerne la stabilité professionnelle de l’emprunteur. Une personne qui n’a pas de revenus fixes et récurrents a peu de chance d’obtenir un prêt, car les risques de non-paiement sont beaucoup trop élevés. C’est d’ailleurs pour cette raison que les organismes prêteurs ont tendance à privilégier les profils titulaires d’un CDI ou travaillant en tant que fonctionnaires, car ils profitent d’une certaine sécurité de l’emploi. Que faire alors si l’on n’est pas salarié et que l’on ne possède pas de fiche de paie ? Pas de panique. S’il est question d’un gérant d’entreprise ou d’un professionnel exerçant en libérale, il existe d’autres pièces justificatives que vous pourrez présenter, dont les trois derniers avis d’imposition. En profession libérale, l’emprunteur devra fournir les 3 dernières liasses 2035 certifiées par un comptable ou sinon, les 3 dernières liasses fiscales s’il s’agit d’un gérant. L’autoentrepreneur de son côté devra disposer des déclarations universelles RSI sur trois ans. À tout cela s’ajoutent les trois derniers relevés de compte, les justificatifs d’épargne ainsi que les tableaux d’amortissement des prêts en cours. Ces documents sont valables pour tous les types de profils.
Monter un dossier solide pour obtenir un prêt immobilier
Comme il a été indiqué précédemment, les banques ont tendance à accorder leur confiance aux emprunteurs en CDI ou fonctionnaires dont les rentrées d’argent sont plus sécurisées. Cela signifie-t-il que les autres profils sont exclus ? Pas nécessairement. Il suffira de présenter les meilleures garanties pour mettre toutes les chances de son côté. Pour tenter d’obtenir un prêt, un autoentrepreneur, un chef d’entreprise ou un professionnel libéral devra ainsi choisir entre une hypothèque ou une caution qui permettra à la banque de récupérer son argent en cas de défaillance de remboursement. Devant être enregistrée à la Conservation des Hypothèques par un notaire, l’hypothèque est une sûreté réelle acquise sur un bien. Elle donne le droit à une banque de saisir le bien immobilier d’un emprunteur afin de le revendre et de récupérer les fonds empruntés si celui-ci ne parvient pas à honorer sa dette. Avec la caution, l’emprunteur se trouve un garant qui accepte de payer ses mensualités à sa place s’il n’en a plus la possibilité. Il peut être question d’un cautionnement par un organisme spécialisé ou une caution garantie par une personne physique comme un proche.
L’apport personnel et l’assurance emprunteur pour mettre les chances de son côté
Un emprunteur sans fiche de paie devra également souscrire à l’assurance emprunteur la plus protectrice. Le rôle de cette couverture est de prendre le relais sur les remboursements en cas d’accidents de la vie : décès, chômage, invalidité ou incapacité. En échange du paiement d’une cotisation, l’assureur s’engage ainsi à prendre la place de l’emprunteur et à s’acquitter de ses mensualités. Enfin, il est également conseillé de fournir un apport personnel conséquent pour prouver à la banque son sérieux ainsi que sa capacité d’épargne. Cette contribution financière peut provenir d’une donation, d’un héritage, d’une épargne, de la vente d’un bien ou encore de prêts aidés comme le PTZ.
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